Les élèves de Terminale ES et S du Lycée français Molière de Villanueva de la cañada sont partis le mois dernier pour la Maison des enfants d’Izieule lieu où ont été arrêtés puis déportés 44 enfants juifs le 6 avril 1944, et qui est en même temps un mémorial pour les victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes commis contre l’humanité.

Le Lycée français Molière a signé en octobre 2015 une convention de partenariat avec la Maison d’Izieu visant à développer des actions pédagogiques en lien avec les programmes scolaires et, plus largement, à maintenir la mémoire d’événements tragiques afin qu’ils ne puissent plus se reproduire.

Les liens entre mémoire et histoire sont au coeur du programme des classes de Terminale. Ce voyage s’appuie donc, dans un premier temps, sur le travail mené en classe pour traiter le chapitre intitulé : l’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France.

“Nous avons étudié comment s’élaborent, évoluent et s´entrecroisent les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France : celle de la guerre, celle de la Résistance et celle des génocides. Face à ce matériau riche et complexe, le travail des historiens doit être bien distingué de celui des acteurs des mémoires. C´est le coeur de la réflexion conduite avec les élèves”, explique M. Favre, professeur d’Histoire et Géographie en français.

A Izieu, outre la visite du Mémorial en lui-même, les ateliers auxquels les élèves vont participer s’inscrivent dans la logique du programme officiel de l’Education Nationale. Ils leur permettront d’approfondir leur travail en ayant par exemple accès aux archives du Mémorial de façon à mieux comprendre le travail de l´historien.

La visite du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation à Lyon leur permettra, le lendemain, de changer d´échelle afin de replacer la tragédie d’Izieu dans le cadre local puis national d´une région et d´un pays en guerre. 

“Notre présence à Izieu, lors des commémorations, s’inscrit enfin dans le cadre de la formation de jeunes citoyens européens sensibilisés aux heures sombres de leur histoire et au devoir de mémoire. Nos élèves, en grande majorité espagnols, ne se sentent pas étrangers à la Shoah, bien au contraire. Ils ont choisi de présenter quelques poèmes composés par des écrivains espagnols, témoins de la portée universelle de ce drame absolu”.

Texte@MolièreMadrid